Ca
y est le Roc d'Azur 2015, à Fréjus, c'est terminé. Ce fut encore
cette année, une belle expérience, et en particulier pour mes 2
co-locataires qui m'y ont accompagné, Pierre-Yves et Stéphane, qui
ont découvert l’événement, un peu fébriles et stressés.
Tout
avait commencé fin février lors de notre inscription sur le Roc
Altitude, épreuve de 44 km dans le Massif des Maures. On avait donc
quelques mois pour nous y préparer.
Nous
avions trouvé un hébergement dans un camping de Fréjus, bien au
calme, à quelques km de la base nature (ce qui nous a permis de
faire nos déplacements uniquement en VTT).
Est
arrivé le jour du départ pour Fréjus, Mercredi 7 octobre 2015. La
veille, Pierre-Yves et Stéphane m'avaient apporté vélos et
affaires personnelles, car je leur avais proposé de les emmener,
connaissant un peu les lieux et l'organisation sur place mais aussi
parce que je disposais d'une plate-forme pour charger les VTT.
A
7h15, je récupérais Stéphane à Omey et à 7h30, Pierre-Yves à
Frignicourt, ensuite direction plein Sud. On aura un peu de pluie
jusqu'avant Dijon et un temps frais, puis le ciel allait se dégager
et les températures bien remonter. En arrivant à Fréjus, il
faisait plus de 22° !!! Le temps de s'installer dans le Mobil
Home, nous nous rendons sur la base nature pour récupérer nos
dossards. On nous annonce qu'il nous ne sera pas possible de le
faire, compte-tenu du nombre de personnes présentes à ce moment et
qu'il faudra repasser demain avant notre épreuve, priorité étant
donnée à ceux qui couraient avant midi.
On
rentre et après un bon repas composé d'une salade de pâtes
copieuse, direction une bonne nuit pour être prêts pour notre
épreuve.
Réveil
sous un ciel un peu couvert mais un temps très doux (15°), le temps
de déjeuner puis de se préparer, nous nous mettons en route. Petite
mise en jambes tranquille sur moins de 5 km pour aller récupérer
nos dossards. La zone de retrait des dossards est bien calme, ça se fera vite.
plaque de cadre et dossard |
Un petit coup
d'oeil sur le mur des inscrits, pour trouver son nom perdu au milieu
des milliers de participants (plus de 20300).
mon nom sur le mur |
Puis comme on a un peu
de temps (on démarre à 12h00), nous allons tourner un peu au milieu
du salon. Les marques présentent leurs nouveaux modèles :
beaucoup de VAE ou de Fat Bikes, du 27,5", du 29" et tout
ce qui touche aux accessoires dans un immense hall couvert. On verra
tout cela de plus près durant la journée du vendredi.
Concentrés |
Nous
prenons notre temps, puis nous allons nous diriger vers le sas
d'accès à la zone de départ. Nous patienterons un bon moment, le
temps que tous les participants se rassemblent (à priori environ 800
dossards référencés, mais nous serons bien moins à l'arrivée). On
arrive près du portique du départ et nous allons nous mettre en
route avec 20 mn de retard. Le ciel est encore couvert avec un petit
vent mais il fait presque lourd.
sur la ligne de départ |
Et
c'est donc parti pour près de 44 km. Le mythe devient alors réalité
pour Stéphane et Pierre-Yves. Au bout de la ligne droite, il y a un
énorme bourbier malodorant, certains passent dedans à fond, ils
sont vite maculés ainsi que leurs vélos, d'autres comme nous 3,
passent au ralenti pour éviter de trop se salir. Et puis, on n'avait
pas un chrono à faire.
bourbier après le départ |
Le
début du parcours ressemble fort à celui que j'avais fait en
2011-2012 (passage sur ponton, étangs de Villepey), ça changera à l'approche du "Village de Vacances".
En effet, au lieu de partir vers les Collines des Maures, on va
rester en fond de vallée, nous ne ferons donc pas la descente du
Fournel. Dommage ! Du Fournel, nous ne ferons que suivre une
partie de son cours. Sur
cette partie, plutôt plate, je prends mon rythme, je perds un peu
mes deux camarades. 1er ravito à presque 10 km, au
lieu-dit le Fournel. Je prends des forces pour la suite :
bananes, fruits secs et boisson. Pierre-Yves me rejoint. Pas de
Stéphane. Au final, il passera devant nous, sans nous voir, et donc ne s'arrêtera pas au ravito. On le récupérera, mais beaucoup plus loin, près du ravito
suivant, celui dit du Car Brûlé (10 km plus loin).
Après
ce premier ravitaillement, nous allons passer aux choses sérieuses :
monter dans les collines des Maures. On prend vite de la dénivelée.
On va passer de la cote 17 à la cote 189 (sur la piste des Clapiers)
sur 3 km. Mais tout en montant, on a une vue magnifique sur la mer.
Arrêt (obligatoire) pour une photo.
Après cette première belle montée, s'en
suivra aussi une belle descente, un peu technique mais bien négociée.
De nouveau de la bosse, au pk 14,4 (+75m sur 900m). Juste après, ça
va bouchonner sérieux (au ralenti voire à l'arrêt) car on va aborder un secteur en D- qui aurait
été faisable sur la selle sur sa première partie, si pas mal de
participants n'avaient pas décidé de mettre pied à terre et comme
la trace était étroite, pas possible d'essayer de passer. On sera à
pied ensuite pour remonter en face.
ça bouchonne ! |
Plus de 20 % sur de gros
rochers, peu de participants restent sur la selle (les VAE grimpent
quasi tout seul, eux !! ). Dans tous les fonds de vallée traversés,
les ruisseaux étaient en eau, soit un filet soit plusieurs
centimètres. Les années passées, ils étaient tous à sec.
Lors de l'épisode fort pluvieux de Nice et Cannes de la
semaine dernière, le Var a été bien arrosé mais bien loin des quantités tombées dans les Alpes-Maritimes. Pour info, le Reyran (cours d'eau canalisé qui
traverse Fréjus) a vu sa cote passer de 0,25 à 3,75m durant le
week-end du 3-4 octobre.
Ensuite,
ce sera "un peu plus tranquille" pour arriver vers le km 20
au 2e ravito du Car Brûlé. Dans les bois, on entendait le bruit des débroussailleuses nécessaires pour l'entretien des massifs afin de limiter l'étendue des feux de forêt.
J'y retrouve (enfin) Stéphane
mais aussi Pierre-Yves qui m'avait faussé compagnie à la faveur de
passages où il a pu se glisser devant d'autres participants. Il fait
soif, car nous sommes souvent bien abrités dans les Maures, le
soleil tape et le ciel était désormais bien dégagé. Je fais le
plein de ma gourde (qui complète ma poche à eau) et je fais bien
(je vais y revenir).
On
reprend notre Roc avec une grosse descente bien technique composée
de pierres et d'ornières. Sur ces types de terrain, on était bien
contents d'avoir des fourches avec de bons débattements (140 ou 150
mm) qui permettaient "d’enrouler" les obstacles du terrain en limitant le risque de chute, mais aussi de pouvoir facilement baisser nos selles. Cette
descente va nous amener à traverser la route du Bougnon et
d'attaquer le chemin de la Gaillarde.
Cette
côte-là, ce n'est QUE 40 m de D+ sur seulement 200 m. Ca pique les
jambes ! Tout le monde ne la monte pas sur le VTT. Cette année
encore, j'arrive en haut sur le vélo. Yes !!! Un petit arrêt en haut pour admirer le paysage : l'Estérel en fond, Fréjus, St Aygulf
et la Méditerranée bien bleue.
On
va rester presque 2 km sur le chemin de la Gaillarde avant d'attaquer
un joli single, étroit, végétation arbustive de garrigue, un peu en descente d'abord, puis avec de la
grosse longue montée dans les pierres (un décrochage sur des
rochers et j'en ferai une grande partie à pied). On va alors
atteindre le point culminant (~230m) de notre Roc (d'où son nom) dans le Bois de la
Gaillarde (la vue sur la mer est magnifique), avant de faire un beau
segment en D- comme on aime, où on pouvait lâcher les freins. Ce
qui va nous conduire au pied de la montée dite du lotissement
(chemin des Terrasses). Ça va piquer un peu plus fort : 110 m de
D+ pour parcourir 1,3 km en plusieurs paliers. Rhaaaaaaaaaaaaa !!!! J'en ferai un
bout sur la selle mais au passage (raté) sur un des gros caniveaux béton, je mettrai pied à terre et finirai à la poussette.
LE caniveau |
Et je
sens que de petites douleurs qui ressemblent à un début de crampes commencent à me titiller les jambes. Heureusement pour moi, même si elles ne
seront pas loin, elles ne se déclencheront pas (je devrais alors parfois relâcher mon effort), contrairement à
Pierre-Yves qui se retrouvera avec deux jambes en bois.
détail de la dénivelée |
La
suite, derrière les zones pavillonnaires de St Aygulf (ah, les belles
maisons avec piscine ! ), sera alternance de descentes
techniques comme j'aime (bords de piste relevés, petits sauts sur
racines ou pierres) et montées, trop raides, à la poussette. Mais,
je constate avec étonnement qu'il n'y a pas de ravito sur les
hauteurs de St Aygulf comme d'habitude. Pas top, car ma poche à eau
de 2 litres est vide depuis un moment et j'ai déjà bien attaqué
mon bidon (heureusement que j'en avais fait le plein au Car Brûlé).
Va falloir se rationner.
On
va alors enfin, redescendre vers la mer, via un chemin dans les
Petites Maures, bien cassant (pierres, ornières, racines),
Pierre-Yves me dépasse dans cette descente comme une flèche
(j'avais pourtant déjà l'impression d'être rapide ! ) avant
de passer sous un pont sur le Reydissart par un ponton flottant qui
ressemblait à un gros matelas.
Ensuite, on longera le camping de St
Aygulf avant d'arriver au chemin des Douaniers. Passage dont on se
serait bien passés pour plusieurs raisons : nombreuses marches
qui obligeaient à mettre pied à terre (ça casse le rythme), 2
passages dans le sable de la plage de St Aigulf. Mais, bon, on était tout au bord de la côte, il y avait la mer mais aussi le dernier ravito (celui qui n'était pas au-dessus de St
Aigulf) au port de plaisance et on en avait bien besoin, alors on a fait le circuit.
le ravito au port de plaisance de St Aygulf |
Ce
ravito nous a fait du bien : liquide, solide, même de
l'omelette si on voulait. On a pris notre temps puis on s'est remis
en route pour effectuer les derniers km de notre rando. Nous allons longer le front de mer sur quelques km avant de
traverser l'Argens et de faire un peu de singles dans le bois au Sud
de la base de loisirs.
Grosse
mauvaise surprise sur les derniers hectomètres, on est tombés sur
d'ENORMES bourbiers, dans lesquels on aura sali nos VTT et un peu les
pilotes, malgré qu'on les ai traversés au ralenti. On a mieux
compris pourquoi les participants des courses avant nous étaient
rentrés aussi sales. Eux n'avaient pas ralenti en passant au milieu
de la boue. Et juste avant d'attaquer la dernière ligne droite, on
s'est regroupés tous les 3 pour franchir la ligne d'arrivée
ensemble.
surtout ne pas s'arrêter ! |
partis ensemble, rentrés ensemble |
nos 3 noms sur le "Hall of Fame" !!!! |
On peut remercier pour leur présence partout sur les parcours, tous les pompiers et secouristes, ainsi que tous les bénévoles.
Nous
venions de terminer notre Roc Altitude. J'aurai parcouru (données
de mon GPS) : 42,12 km, en 5h04 (pour un temps roulé
de 3h52) et 876 m de D+. Pas de casse, de chute, ni de crevaison ! Nous avons fait de nombreuses
pauses (ravitos, photos, récup) ce qui explique la différence
de plus d'une heure par rapport au temps roulé. Et puis, nous n'étions pas là pour la performance, juste une belle virée entre copains !
Randonnée avec Visorando
Après avoir quitté la zone d'arrivée et une pause récup, on est allés faire laver nos VTT, puisque l'organisation du Roc proposait de les nettoyer.
Stéphane et Pierre-Yves ont commencé à récupérer |
lavage du Haibike |
"bronzage" made in Roc. Vite à la douche ! |
On n'aurait
pas pu les rentrer comme ça dans notre Mobil Home. On est ensuite
revenus à notre camping. Presque 5 km (à ajouter à ceux du matin),
histoire de se décontracter les jambes. Pour nous 3, c'était plutôt
l'arrière-train qui était un peu sensible.
Récup
devant un verre, douche, repas et dodo.
Le
Vendredi matin, on se réveille avec les nuques et les jambes un peu
douloureuses. On prend notre temps pour se préparer puis nous allons
passer notre journée au salon du Roc. Temps plus nuageux que la
veille mais toujours aussi doux, avec cependant un peu plus de vent.
Bien contents d'avoir roulé la veille. Déplacement en VTT, en les
laissant pour la journée en consigne (bien pratique) et ensuite nous
arpenterons les allées du salon, au milieu des dernières nouveautés en matière de VTT et d'accessoires. Pause sandwich sur place le midi. Je rencontrerai
Mickaël de chez Alltricks avec qui j'avais échangé lors de mon
problème de SAV sur mon Haibike il y a presque 1 an. Il a pris un peu de son temps pour
discuter avec moi, au stand Garmin, où Julie Bresset était
installée.
Julie Bresset : le dimanche, elle gagnera le Roc d'Azur |
En
fin de journée, on est allés au bord de la mer profiter du vent du
large (sous un ciel bien nuageux) avant de récupérer nos VTT et de revenir au camping après
quelques courses pour le retour. On
a un peu rangé nos affaires et le Mobil Home puis le soir, resto
pour notre fin de séjour.
Samedi
matin, on quitte Fréjus sous le soleil et de bonnes températures
(15-16°), températures qu'on retrouvera (mais en fin d'après-midi) en arrivant dans la Marne,
sous le soleil aussi (malgré un ciel très couvert et limite pluie
dans la région lyonnaise : 11° lors de la pause repas au Nord
de Lyon).
Prêts pour le retour ! |
Je
déposerai Pierre-Yves chez lui, puis Stéphane, avant de rentrer à
Pogny. Notre Roc d'Azur 2015 était donc achevé. Nous aurons passé un
excellent séjour (trop court), participé à une belle épreuve (pas forcément
de tout repos), bien installé dans notre Mobil Home. En pensant déjà, pourquoi pas, à l'édition 2016 ? A voir avec mes 2 camarades ….
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RV(tt)- le 12 octobre 2015
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