le Randuro de la Semoy

   Ca y est ce dimanche 21 septembre, j’allais me frotter au Randuro de la Semoy. Des spéciales et des liaisons comme un Enduro mais sans chronomètre. Ce qui n’enlevait rien aux difficultés des Spéciales. Et les terrains rencontrés dans les Ardennes, à Hautes Rivières allaient nous le prouver.

Nous, c’était Cédric et moi au départ de Pogny et Nico qu’on a récupéré chez lui à Châlons.

   Temps couvert, quand on a pris la route puis de la pluie à l’approche des Ardennes. Lorsqu’on se pose, malgré un ciel bien chargé, il fait sec. T° : 16-17°. Le temps de valider nos inscriptions, puis de se préparer (tenue Enduro, protections, casque intégral), on retrouve Martee (avec qui j’avais fait la Sarmate au mois de Juin), Pierre, Benoît et d’autres de VTT51. On se met en route tous ensemble, direction la première Spéciale "les Demoiselles de Semoy", 161 m de D- sur 2,2 km.

   On va monter (le mot est faible) de 180 m sur env 1,3 km, l’Intégral "à la main". Des pentes raides, sur de l’ardoise ou un peu de goudron par le chemin de la Hatrette. Terrible ! La roue arrière qui rippe sur les pierres et c’est pied à terre.

   Regroupement au départ de la Spéciale. Tout le monde est réchauffé et on commence à transpirer. Les habitués de l’Enduro passent devant, Nico ouvre la voie à Cédric et à moi. On met l’Intégral, et c’est parti. Un beau single, qui enchaîne parties rapides, dévers, relances, avec un superbe point de vue sur la vallée de la Semoy.

on va retourner en bas, dans la vallée de la Semoy

   Les terrains sont souples mais bien roulables. Une belle trace (inédite en plus). On revient dans la vallée et on entre dans le village de Nohan sur Semoy. On va continuer à prendre de la D+ (obligatoire pour faire de la D-). Longue montée (à 11-16%) sur une route forestière qui va nous amener au premier ravito à la maison forestière au lieu-dit "le Champ Bernard". 

de G à D :  Martee, Tika, Nico et Cédric

   Je finis cette montée le pneu arrière à plat. Avec une belle entaille sur le flan (certainement un morceau d’ardoise dans la première spéciale). 

Martee et moi

   Changement de chambre, Nico me fait une réparation de fortune avec un bout de chambre à air plié en deux (ça tiendra sur toute la sortie). Je vais reprendre des forces au ravito, bien m’hydrater et nous rejoint alors Tika (il m’avait soutenu à Laneuville aux Larris, où je n’avais pas une grande forme). Un petit groupe se forme au redémarrage : Nico, Cédric, Martee, Tika et moi. Direction la Norgoutte (170m de D- sur plus de 2 km). Une Spéciale dans un bois de sapins, plein de racines. Ça passait parfois pas mal mais pas toujours. Les racines n’étant pas toujours faciles à négocier, je n’étais pas tout seul à mettre pied à terre pour passer. Pas évident ! J’étais content de rester sur le VTT sur des endroits délicats. Ce ne fut pas toujours le cas.! Ça a engendré quelques glissades, sans gravité … heureusement. Mais le VTT a bien encaissé.

Cédric

Je descends, un peu vite !

   

   

Tika

Après ce single, nous sommes remontés par une piste forestière (qui longe le ruisseau de St Jean) qui nous a ramené au ravito. Le principe de ce Randuro était sympa, plusieurs Spéciales partaient du ravito puis y revenaient. Ce qui permettait de reprendre des forces à chaque fois. On avait de quoi faire, du salé (de la Tome, du Reblochon, du saucisson, etc) et du sucré. Généreux !

   La 3e Spéciale était un peu plus hard (les dévers de Nohan). D’autant plus que la pluie, qui nous avait épargnés jusque là, s’est invitée au Randuro. Une belle grosse pluie qui mouille. Ça a commencé à 11h50 et ça a duré une demi-heure. Les terrains de terre noire ont eu vite fait de se gorger d’eau et devenir plus difficiles. Le Randuro est devenu le Randur'eau. Alors, en ajoutant à ça des descentes très raides et des épingles bien fermées, certaines portions étaient "chaudes". Pas mal de passages à pied, trop risqué pour moi d’essayer de les faire sur la selle. Il fallait être bien entraîné pour bien passer. En revenant au ravito (par la route forestière du début), la pluie s’est calmée (mais nous étions trempés jusqu’à la peau), à la place, un peu de bruine et en allant à la pêche aux infos, on a appris que certaines autres spéciales étaient "limites", propices aux gamelles. Alors, du coup, on a décidé de refaire la Norgoutte. Le chemin qui y mène était plein de grosse flaques d’eau, les parties de chemins en herbe gorgées d’eau et les traces s’étaient transformées par endroit en ruisseau. Trajectoires plus difficiles, racines glissantes, de la boue et quelques chocs (pour moi) aux jambes et aux chevilles.

   Une fois en bas, nous avons décidé d’arrêter là les frais, et de revenir sur la base de départ. Nous étions un peu rincés (dans tous les sens du terme).Tant pis pour les autres spéciales mais on voulait éviter la casse (des VTT et des pilotes), inutile de prendre des risques pour rien.

Cédric, en bas de la Norgoutte

Martee et Adrien (un Rémois)

Nico

Tika et Cédric

    Douches pour les vélos (à l’eau chaude. Si, si !!), puis décrassage des pilotes, avec la pluie qui revenait en force, avant d’aller se remettre, à l’abri, devant une boisson et un sandwich "barbecue". 

Cédric

Tika

Nico, pas bien propre

Nico, le c.. bien chargé

    On ne regrettait pas d’être rentrés à la base. Un peu frustrés quand même car sans la pluie on aurait certainement pu continuer ce Randuro et aller découvrir d’autres Spéciales. On aura fait un peu plus de 22 km (seulement) mais 678 m de D+. Il continuera à pleuvoir (un peu) sur une partie du voyage retour. Le soleil reviendra en retournant dans la Marne.

en mode récup'

   Belle expérience pour moi, je me suis surpris à assurer certains passages plus ou moins évidents. Même si parfois trop de réflexion (ou de sagesse) a tempéré mon envie de me lâcher. Si mon Haibike est effectivement bien adapté à la pratique de l’Enduro, le pilote a quand même encore des (gros ? ) progrès à faire. J'y ai quand même pris du plaisir. Les terrains d’aujourd’hui ne me permettant pas toujours d’être efficace. Un parcours qui appelait à l’attention et à la précaution sur des sols qui se sont transformés (disons même détériorés) au fur et à mesure des km. J’ai passé une belle journée avec le Quatuor qui était avec moi. Avec comme souvent les bons conseils de Nico pour certains passages. Sans oublier son aide et celle de Martee pour mon pneu.

des montées qui ont fait fumer les jambes

le parcours (en bleu) avec qques points de repère

   Enfin, un gros remerciement au club qui nous accueillait, le Semoy VTT Club (avec qui j’avais fait connaissance à l’Enduro de Verzy en Avril) : accueil départ puis arrivée, ravitos, balisage. Tous aussi sympa les uns que les autres. Une organisation tip-top. Avec qque chose comme 130 participants (il y avait pas mal de Belges) pour ce type d’épreuve, ils ont bien assuré !

Une vidéo viendra, reprenant les parties intéressantes des Spéciales.

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RV(tt) - le 22 septembre 2014