D+ et kilomètres

Comme je le fais depuis plusieurs semaines, je consacre ma sortie VTT du samedi à de la distance.

En plus, sur celle-ci, je savais que j’aurais pas mal de côtes, puisque je prenais la direction du Sud-Est, où il y a un peu plus de relief, c’est-à-dire les vignes vers la région du Perthois.

Je me suis mis assez rapidement dans l’ambiance avec les premières bosses non loin des communes de la Chaussée et Aulnay l’Aitre. Le temps était correct, sans plus. Le soleil était là, mais parfois avec les nuages (bien gris foncé pour certains), il faisait plus frais. Si par moment sur ma sortie, j’ai pu avoir 23°, c’est descendu aussi à 18°. Je devais aussi composer avec le même vent que la veille, orienté à l’Ouest. Sur une moitié de mon parcours, je l’avais pour moi, ensuite ça changera. J’y reviendrais. Une météo identique à la sortie de Vendredi soir.

   Jusqu’à Lisse en Champagne, se succéderont des grimpettes à fort pourcentage (courtes ou pas, d’ailleurs). Régulièrement, le GPS indiquait des pentes supérieures à 10-12 %. La plus rude étant de 19 %. Ca paraît pas, mais ça pique un peu les jambes. Au détour d’un bosquet, une chevrette a traversé le chemin devant moi. J’ai fait s’envoler de nombreuses compagnies de perdrix, souvent au dernier moment devant mon VTT. Derrière certaines côtes, j’avais des descentes de Ouf ! J’ai rarement vu mon compteur descendre en dessous de 45 km/h, grattant même les 60. Mais il fallait que je reste vigilant, car soit les sols étaient en herbe et attention aux ornières, soit les chemins étaient en grève.

   Sur les points hauts, la Champagne Crayeuse se profilait loin vers l’horizon dans la plupart des directions.

A l'horizon, la région d'Argonne et ses forêts

   Une fois arrivé sur Lisse en Champagne, j’ai repris de grosses montées qui m’ont permis d’arriver au-dessus du vignoble de Bassuet. De là, j’avais vue sur la région du Perthois et au loin les premières forêts qui annoncent celles de l’Argonne. J’avais devant moi les villages de Changy de Vavray. 

Bassuet depuis le haut des vignes

   A ce moment, j’étais (seulement) aux alentours du km 24. Et la dénivelée commençait à s’accumuler. J’ai fait un petit ravito pour apporter du carburant aux jambes, puis descente dans les vignes, sur des chemins bien ravinés. Je traverse donc Bassuet, puis je remonte dans les bois juste après la maison de champagne Lonclas. Le chemin est bien abrité, il monte bien, mais régulièrement et je me retrouve sur l’autre versant au Sud, de nouveau dans les vignes. Une fois en bas, j’ai changé de direction (vers l’Ouest) avec, en point de mire le Mont de Fourche qui domine la vallée de la Saulx.

   Et c’est à partir de là que je me suis rendu compte qu’il y avait pas mal de vent. Je passe à côté de Changy puis je me dirige donc vers le Mont de Fourche, vent de face. Dur, dur !!! J’arrive ensuite au pied de la côte qui va au Mont, situé à 208 m, point haut du secteur (ma maison se situant à 92 m). On peut voir le marronnier situé à cet endroit depuis un peu partout. Heureusement, le chemin est un peu en creux et je me trouve abrité du vent. Je prends mon rythme et j’arrive au "sommet". De là, on a une vue imprenable sur le côté sud du coin.

les vallées du Perthois, avec Vitry le François

au-dessus des vignes du Mont de Fourche

     Je me pose, dans les vignes, le temps de grignoter, de boire et de faire quelques photos mais aussi de profiter du paysage qui s’étend devant moi sur des kilomètres. Vitry en Perthois est devant moi, juste en bas. J’avais parcouru une douzaine de km depuis Bassuet et la D+ venait de dépasser les 600 m. Je me remet en route, en passant au-dessus des vignes. Le vent souffle toujours autant et depuis les hauteurs, je sens bien sa présence. J’arrive à Gravelines (commune de Couvrot) puis je remonte le vallon, situé en contrebas de la RN44 (le fond de Curvat). En me retournant, j'apercevais l'arbre du Mont de Fourche.

   Ensuite, je rejoins la Nationale au Haut de Villers, au-dessus de la côte de Gravelines. Endroit où je vais passer de l’autre côté de la route. Je reste alors sur le chemin qui la longe jusqu’après l’embranchement de la route de Soulanges. J’en finissais alors avec les côtes. Je prends le chemin en craie jusqu’au cimetière du village. Je remet un peu d’eau dans mon sac pour finir ma sortie.

Puis pour le final de ma rando, je resterais entre Marne et Guenelle, par les chemins, St Martin aux Champs, la passerelle sur la Guenelle, Cheppes la Prairie et Pogny par le stade. Même si j’étais sur le plat, les efforts face au vent commençaient à me plomber les jambes. Les 10 derniers km tiraient sur les muscles. J’étais alors bien content d’arriver à la maison.

   J’aurais passer 4h sur le VTT, pour 62 km mais une D+ de 773 m. En ajoutant les deux sorties précédentes et si je cumule les chiffres, j'arrive à 122.10 km parcourus pour 1575 m de D+ !!

   Cette rando du samedi n’était pas la plus longue effectuée (même si j’ai dépassé les 60 km), mais certainement celle où j’aurais cumulé le plus de dénivelée positive.

   Mais plus que les grosses bosses que j’aurais monté, je me souviendrais que le vent dans nos régions en soufflant comme aujourd’hui, peut être pénalisant, même sur le plat.
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RV(tt) - le 24 août 2014