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dimanche 28 juillet 2019

Mont Ventoux

  Nous sommes partis dans la Drôme pour nos vacances d’été. Mirabel aux Baronnies était notre destination.

  Je ferai un billet sur cette semaine de visites de beaux endroits.

  Dans celui-ci je vais parler VTT. En effet, depuis qu’on avait réservé cette semaine, il y avait une sortie VTT qui me trottait dans la tête. Alors que j’avais l’opportunité de réaliser plusieurs circuits autour de notre location, je voyais plutôt ne faire qu’une rando mais pas n’importe laquelle. Le Mont Ventoux n’était pas si loin que ça et je voulais me fixer le défi un peu fou de le grimper. J’avais une occasion peut-être unique de me frotter au géant de Provence. J’ai donc regardé pour préparer un parcours. Départ de Bédoin pour finir au pied de l’antenne située tout en haut. Pas par la route goudronnée mais par les pistes de DFCI (piste des Graviers Blancs et celle de la Tête du Chauva). Je pense plus difficile !!

  Je vais donc passer plusieurs semaines à peaufiner le parcours avec la possibilité de rentrer à notre gîte en VTT. Mais à cette époque, je ne savais pas que la canicule viendrait s’inviter à ma rando. Ce qui va modifier la seconde partie de ce parcours. Je vais y revenir. Et au final avec les très hautes températures de la semaine, je n'aurais pas pu rouler. Les matinées étant consacrées aux balades avec Christelle et les après-midis bien trop chauds pour rouler.

  Je renonce donc aux circuits locaux pour ne garder que le Ventoux. Ca sera la matinée de mardi qui sera consacrée à m’y attaquer.

  Je prévois 2 litres d’eau dans ma poche à eau. J’y ajoute une gourde sur le cadre et une dans le sac. Soit 3,5 litres en stock. J’y mets des pastilles de High5. Elles seront efficaces car mes jambes "tiendront" ! Peu de douleurs et pas de crampe !!!

  J’embarque aussi tout ce qui faut en ravitaillements solides, du sucré et un peu de salé. Christelle me dépose à Bédoin, non loin du point de départ de mon parcours, au Domaine de Bélézy.



  Je m’équipe et ça y est, je décolle. Un peu de faux plat montant puis ça va grimper : 5 à 7-8 % quasiment en permanence. Il faudra pédaler tout le temps. Je commence par la piste des Graviers Blancs. Le sol offre un petit rendement à cause de la caillasse qui le compose, je perds souvent de l’énergie à trouver la bonne trajectoire en évitant les cailloux qui dépassent. Je ferai quand même toute la montée sur la selle. Je roulerai presque tout le temps en 22x36. C'est la première fois que je me confronte à ce type d'exercice. Ca grimpe, j’enchaîne les épingles plus ou moins fermées et les lignes presque droites. Je vais faire très régulièrement de mini-pauses (pour grignoter, boire et réguler mon rythme cardiaque) car entre la chaleur et l’effort, je ne voulais pas que le coeur s’emballe et me retrouver dans le rouge. Il n’y a pas de vent. J’aurai un peu d’air seulement en arrivant sur la dernière partie, en même temps que mes T° vont commencer à baisser. Je suis parti avec 23-24° mais la piste n’est pas ombragée (ou trop peu) et le thermomètre grimpe (comme la piste) et va parfois dépasser les 30°. Je transpire, je bois souvent. Température moyenne à la montée : 28.1°.


  C’est quand même dur. La montée va être longue et sans répit. Pas question de vouloir en faire de trop, le compteur ne fera pas de folie. Mais comme j’avais plus 22 km de montée, je devais me faire durer. L’essentiel était de me fixer un rythme et d’essayer de le garder. Au fur et à mesure que je monte, je vois Bédoin qui devient plus petit. Ma vue couvre de plus en plus large.


  Je quitte la piste de DFCI des Graviers  Blancs pour attaquer celle de la Tête du Chauva. Sur une partie, cette piste est plus plate. Je vais rouler plus vite (>17 km/h ! ). 


fin de la piste DFCI des Graviers Blancs

 En route, je vais tomber sur un troupeau de moutons qui pâture. Un peu plus loin, je croiserai un jeune patou, un peu perdu. Son maître, le berger, n’était pas loin.




  Je rejoins alors la route de Malaucène/Sommet du Ventoux. J’avais fait 17km. Un groupe de belges fait une pause. 2 en VTT, 2 en vélos de route. Ils ont leur logistique qui les accompagne en voiture. L’un d’eux me proposera de compléter une de mes gourdes. Sympa !



  J’attaque alors la dernière partie. Un peu plus de 5km. Et pour moi, ce sera la plus difficile. La pente va osciller entre 8 et 11 %. Malgré le goudron qui améliore le rendement, je sentais que la chaleur et les efforts de ce que je venais de monter par les pistes se ressentait dans l’organisme. Les crampons écrasent le bitume. Je ferai de nouveau des petites pauses, je veux aller au bout et atteindre le sommet. J’en profite pour admirer le paysage. Le panorama est unique, surtout à cette altitude.




J'étais sur la route, en bas !!!!
  Je vois l’antenne, si proche et encore un peu loin par la route. 



 Un dernier virage et ça y est, j’y suis. J’ai vaincu le Ventoux !!! Altitude 1909m. Et je venais de monter 1468m. Rhaaaaaaaaaaa !!! J’étais bien content d’y être arrivé. Bien vidé quand même !  L'air est plus respirable à cette altitude. Il y a comme souvent 10° de moins entre Bédoin et le sommet. Ce sera vrai aussi dans l’autre sens. J’en aurai bavé mais je venais de réaliser ce défi fou de mon été.










  Je prends le temps de qques photos, puis je casse une petite croûte. Il y a du monde en haut, des cyclistes bien sûr mais aussi des touristes qui viennent profiter des lieux. 
  La brume m'empêchera de voir les Alpes d'un côté et la mer de l'autre. Mais la vue reste magnifique.



  Mon stock d’eau est assez bas, je vais revoir mon plan retour. En plus, les T° sont élevées en bas. En principe, j’ai 40 km pour rentrer mais sûrement pas assez d’eau pour faire tout le parcours (et pas de certitude de pouvoir ravitailler). Je vais donc rester raisonnable et j’appelle Christelle pour qu’elle vienne me récupérer dans le secteur de Malaucène. Je vais donc faire la descente par la route. Il fait frais (22°) en haut mais la T° aura vite fait d’augmenter (plus de 35° sur Malaucène). Température moyenne à la descente : 26.8°.



   Ca descend vite sur cette première partie jusqu’au Mt Serein, mais ensuite je vais faire des pointes impressionnantes. Vitesse maxi à plus de 75 km/h. Le pied !!! Le compteur sur plus de 15 km ne descendra pas en-dessous des 50-55 km/h. Du vent dans les oreilles et des pneus bruyants sur le goudron.

la descente vers Malaucène
  Christelle me reprendra à la sortie de Malaucène sur la route de Vaison la Romaine, après 23 km.



  Piscine en rentrant pour compenser de la grosse chaleur et pour me relaxer les jambes.



  Au final, la montée du Ventoux aura été ma seule activité sportive de cette semaine, mais même si l’épreuve a été difficile, je suis arrivé au bout de mon effort et l'expérience était belle à vivre !
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RV(tt) - le 28 juillet 2019

      



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